ARBITRAGE (Finale Coupe de Lyon et du Rhône)

Publié le 16/06/2023

Julien BRAISAZ : « Un mélange de fierté et d’excitation… »

A BIENTOT TRENTE-CINQ ANS, JULIEN BRAISAZ VA ARBITRER SA PREMIERE FINALE DE COUPE DE LYON ET DU RHONE SENIORS.
RETOUR SUR LE PARCOURS ATYPIQUE DE CE JEUNE HOMME EN NOIR ET SUR SES IMPRESSIONS AVANT LA RENCONTRE DE SAMEDI ENTRE LE SPORTING NORD ISERE ET L’OLYMPIQUE BELLEROCHE…

Julien, tu as été désigné pour arbitrer la finale de la Coupe de Lyon et du Rhône entre le Sporting Nord Isére et l’Olympique Belleroche. Dans quelles conditions as-tu appris cette nouvelle et quelle a été ta réaction à chaud ?
Nous avons appris la nouvelle de manière officielle par Laurent Chabaud, président de la CDA, le 16 mai avec mes arbitres assistants. La réaction a été un mélange de joie, de fierté et d’excitation.

Et maintenant, avec le recul, ca fait quoi d’être désigné pour cette rencontre ? 
Ce sont toujours les mêmes sentiments qui dominent, couplés à une certaine forme de pression positive.

En quoi arbitrer une finale de coupe est-il particulier d’un point de vue sportif ?
Des finales il n’y en a qu’une. Une par saison et parfois même une seule par « carrière » sachant que le règlement de la CDA impose un délai de cinq ans avant de pouvoir en refaire une. C’est très spécial également avec la présence d’un quatrième arbitre désigné à mes côtés, chose à laquelle on n’est pas habitués. Je crois que c’est encore plus particulier cette année de par le cadre et l’horaire de la Finale au Groupama Training Center à 18h30.

Comment ça se gère côté arbitre ?
Presque comme un match normal. On essaye d’anticiper au maximum. On a certaines infos de la saison vis à vis des équipes et petit à petit jusqu’au coup d’envoi de la rencontre, on collecte on se projette sur ce qui peut se passer. Mais au final ça reste un match de football où tout peut se passer à tout moment. A nous d’être prêts même à l’inattendu.

« PRESQUE COMME UN MATCH NORMAL… »

Tu t’attends à quoi comme match le 17 juin ?
A une belle opposition et à du jeu. Je n’étais pas présent lors des demi-finales à Genay mais j’ai eu quelques échos. Les deux équipes réalisent une belle saison à la fois en championnat et en coupe. Le Sporting Nord Isère va monter en R2. L’Olympique de Belleroche a bien figuré dans son groupe de R3 et a battu aux tours précédents Villefranche qui évolue en R1 et Chaponnay-Marennes qui va également monter en R2. Donc, sur le papier, on s’attend à un match ouvert et on espère voir du beau jeu avec une bonne ambiance dans un cadre exceptionnel.

Ça sera quoi pour toi un match réussi au coup de sifflet final ?
Un match où tout le monde félicite les équipes pour le jeu proposé et où personne ne parle de l’arbitrage.

Un mot sur ta carrière d’arbitre. Ou en es-tu ?
Ma « carrière » est derrière moi (rires). J’ai eu la chance plus jeune d’être Jeune Arbitre de la Fédération puis d’avoir arbitré pendant une saison en Honneur (R1) avant de tout arrêter suite à une blessure et à un ras le bol général. J’ai rattaqué en 2017, à la base en D3, avant de remonter jusqu’en D1. C’est la troisième saison complète que j’effectue à ce niveau et le plaisir est toujours intact.

« UNE PASSION ET UNE GRANDE FAMILLE… »

Que représente cette activité pour toi ?
C’est avant tout une passion. J’ai commencé le football à l’âge de 6 ans puis l’arbitrage à 15 car j’étais limité sur le terrain. A l’époque j’avoue que c’était l’occasion de se faire un petit billet tout en poursuivant sa passion. Mais ce n’est pas ce qui te fait arbitrer pendant vingt ans. Quand on est arbitre il faut bien comprendre que l’on a des responsabilités dès que l’on est sur le terrain. Mais également de nombreuses obligations en dehors : physiques, de formation, administratives, etc. Sans passion et motivation on ne reste pas. L’arbitrage est également une grande famille pour moi. En 2012, au moment où j’ai arrêté le terrain en Ligue, j’ai intégré en 2012 le bureau de la Section Départementale de l’UNAF en tant que secrétaire à la demande de Jean-Luc Comacle. Je le suis toujours avec un troisième mandat sous la présidence de Christophe Boulon. C’est un moyen pour moi de rendre à l’arbitrage tout ce qu’il m’a donné 

Le mot de la fin pour toi…

Je souhaite associer à cette finale l’ensemble de l’équipe : Vincenzo Molino, Mohamed Mehiaoui mes assistants et Olivier Landy le quatrième arbitre. Une pensée également à ma famille qui va devoir sacrifier un samedi de plus (rires). Un petit clin d’œil également à Nicolas Meyer ancien président de la CDA. Pour l’anecdote, la seule fois que j’ai vu un match au Training Center, c’était pour son dernier match d’arbitre Fédéral en mai 2017 : Olympique Lyonnais – Jura Sud. Lors de la réception d’après match il m’avait dit cette phrase : « mon regret en tant que président de CDA c’est de ne pas avoir réussi à te faire rattaquer sous ma présidence ». En septembre je reprenais le sifflet. Donc je trouve que l’image est sympa d’arbitrer désormais à mon tour une rencontre au même endroit. Merci également à l’ensemble de la CDA pour la confiance accordée. Enfin, et c’est le plus important, bonne Finale aux deux clubs.

Propos recueillis par Denis Dupont

Julien BRAISAZ
Né le : 5 septembre 1988 à Lyon 9eme
Job : Opticien Lunetier
Parcours sportif : Joueur de 1994 à 2006 à FC Arnas puis CA Saint-Georges Reneins
Parcours arbitre : Jeune arbitre de District en décembre 2003. Jeune arbitre pré-Ligue en 2006. Jeune arbitre de Ligue en 2008. Jeune arbitre Fédéral en 2009. Arbitre L3P (PHR) en 2010, L2P (HR) en 2011, L1P (Honneur) en 2012 puis arrêt complet et reprise avec un stage FIA (Formation Initiale a l’Arbitrage) en septembre 2017 a Pontcharra-sur-Turdine.

Arbitre D1 depuis 2019.

 

Par Erika GIMENEZ

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