QUOI DE NEUF DOCTEUR ? BON ET MAUVAIS STRESS…

Publié le 23/12/2025

LONGTEMPS MEDECIN OFFICIEL DU DISTRICT ET MEMBRE DU COMITE DIRECTEUR, CHRISTIAN BERGER-VACHON RESTE UN MEMBRE ACTIF DU DISTRICT, PARTICULIEREMENT AU SEIN DE LA COMMISSION FOOT ENSEMBLE.
IL NOUS PARLE AUJOURD’HUI DU STRESS…

Dans le monde incertain dans lequel nous vivons, le stress fait partie de notre vie quotidienne.
A nous de le gérer, et pas seulement au match et sur le stade.
Le stress est essentiellement de deux types, à ne pas confondre avec le stress aigu (bon stress) et le stress chronique (mauvais stress).

STRES AIGU
Devant un danger, l’organisme doit réagir vite et fort ; nos ancêtres l’ont expérimenté quand ils étaient attaqués par des hordes sauvages : il fallait se battre ou fuir (« fight or flight »). Actuellement, dans nos pays, on n’a plus affaire à ces hordes sauvages, mais des situations difficiles se présentent : devant un risque d’accident, devant un danger, devant une situation conflictuelle… il faut agir.
Lorsque le cerveau (amygdale cérébrale) détecte la nécessité d’agir ; tous les sens sont mis en alerte (vision, audition notamment), et il déclenche une sécrétion, par les glandes surrénales, d’adrénaline (action rapide) et de cortisol (action lente) qui vont accélérer le cœur, ouvrir les bronches et libérer du glucose (essence du muscle) à partir des réserves de l’organisme (glucides = sucres, lipides = graisse), augmenter la force et la tension des muscles, pour que toute notre puissance soit disponible. Plus tardivement, le cortisol freinera l’amygdale et freinera la stimulation. Le stress aigu est bref. Il engendre une réaction forte et immédiate.


STRESS CHRONIQUE
Une situation conflictuelle dure. L’organisme lutte et maintient sa production de cortisol. Ceci conduit à un épuisement physique et mental, et à une baisse des réserves, qui ne seront pas sans conséquences. On devra gérer des insomnies, une boule au ventre, des tensions musculaires (crampes), un état anxieux, une fatigue, une oppression, une baisse de mémoire, une tension artérielle trop élevée qui fatigue le cœur et durcit les vaisseaux (risque d’infarctus et d’accident vasculaire, augmentation de l’athérome), un vieillissement trop rapide (atteinte génétique des chromosomes), un dérèglement de l’immunité favorisant les maladies auto-immunes (telles que la polyarthrite, la maladie intestinale de Crohn…) et les infections. Voire une attraction. Or les addictions (alcool, tabac, grignotage…) pour oublier.
Un mal être permanent s’installe. Le stress chronique est une maladie.Il faut réagir. Nous ne sommes pas égaux pour dominer les agressions et il faut résister.
Une autre forme de stress, courante dans le milieu sportif, est le stress avant ou pendant un match. Surtout lorsque nous, ou nos équipes favorites, sont concernés. Cette situation se rapproche du stress chronique et on peut l’appréhender de façon similaire.

PRISE EN CHARGE DU STRESS
Ceci concerne surtout le stress chronique, puisque le stress aigu est protecteur.
Les médicaments, contre l’anxiété, ont leur rôle ; les benzodiazépines calment le cerveau et baissent la pression, mais elles ont des effets secondaires (somnolence, amnésie…) et elles doivent être contrôlées.
Le sport et l’activité physique jouent un rôle important. Le sport induit des hormones anti-stress ; de plus, il occupe l’individu et il l’éloigne des soucis qui entretiennent le stress. On recommandera les activités d’endurance (marcher, courir, vélo, natation…), la vie avec les autres (s’ouvrir et s’appuyer sur un groupe) sont des outils pour résister. De même, maîtriser sa respiration (profonde et lente) induit une action décontractante très importante.  On calme les muscles et le mental à l’aide de massages et d’étirements. On pensera par exemple, au yoga qui associe une détente physique et mentale.
De plus, il ne faut pas se surestimer et ne pas trop anticiper. Se retrouver en échec est une cause de stress.
Le sommeil joue un rôle important en reposant et en calmant le cerveau. Il faut comprendre son stress pour l’analyser et le gérer ; l’aide d’un professionnel peut être utile (ateliers mentaux).

CONCLUSION
Ne confondons pas stress aigu et stress chronique.
Fléau des temps modernes, le stress qui dure (stress chronique) peut vite nous accabler. Il y a les médicaments, mais le sport, l’activité physique, la vie en groupe  et les actions relaxantes peuvent venir à notre secours ; ne les oublions pas.

Par Zachary Brithmer

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